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infos du jour

2023-10-20T05:02:41+02:00

Mon P'tit Journal

Publié par luna

 

 

 

L’œuf ou la poule ? Lequel est arrivé en premier ?

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2023-09-29T21:58:00+02:00

Mon P'tit Journal

Publié par luna

Ici ..

QUI ÉTAIT LE PÈRE LACHAISE?

Il a laissé son nom au célèbre cimetière parisien, mais qui était le Père Lachaise?
 

Dernière demeure de Balzac, Chopin, Edith Piaf ou encore Jim Morrison, le cimetière du Père Lachaise est un véritable lieu d'histoire. Mais celui qui a donné son nom au plus grand cimetière parisien est aujourd'hui moins connu que ses célèbres hôtes. Le père Lachaise, ou plus précisément François d'Aix de la Chaize était pourtant un personnage éminent: le confesseur du roi Louis XIV.

Portrait de François d'Aix de La Chaise dit père Lachaise. © BNF Gallica

Le prêtre résidait à l'endroit même où se trouve le cimetière aujourd'hui. D'abord connu sous le nom de la Folie-Régnaut puis de Mont-Louis, le domaine n'a rien à voir à l'époque avec une nécropole. A la place se trouve la maison d'un riche commerçant, qui sera ensuite rachetée par les Jésuites au début du 17e siècle. C'est à cet endroit que s'installe le confesseur du roi.

Une notoriété qui reste dans le quartier

Sa notoriété marque le quartier, la propriété des Jésuites est connue sous le nom de Maison du Père Lachaise. Ce n'est qu'au 19e siècle que la parcelle devient un cimetière alors que les autorités cherchent des terrains pour installer des cimetières.

Les 43 hectares acquis deviennent en 1804 le cimetière de l'Est. Mais l'appellation ne perdurera pas et le public continue d'identifier le lieu au nom du confesseur de Louis XIV. Ironie de l'histoire, François de La Chaize n'est même pas inhumé dans le cimetière parisien mais dans l'église Saint-Paul Saint-Louis, située dans le Marais. Le père La chaize ne réside pas au palais de Versailles, mais à la maison professe près de l'église Saint-Paul à Paris, conformément à la règle des Jésuites ayant une fonction officielle. Il est inhumé dans la crypte de cette église.

"Arman"-Peintre-sculpteur

"Balzac"

"Alain Baschung"

"Colette"

"Marie Trintignant-Sophie Daumier"

"Molière"

"Oscar Wilde"

"??"

"Edith Piaf"

"Marcel Marceau"

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Père Lachaise des animaux

 

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2023-09-29T08:49:55+02:00

Infos d'Art

Publié par luna

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15 anecdotes artistiques insolites pour briller à l'apéro..

Une oeuvre accrochée à l'envers, des inspirations inattendues, des révélations surprenantes...Retour sur 15 anecdotes d'histoire de l'Art qui vont épater la galerie 

 

La torpeur de l’été commence à peser, les apéros ne cessent de s’enchaîner, mais tu aurais bien besoin d’une petite dose de culture (et de sujets de secours, si la discussion tourne court).

Pour t'aider, Beaux Arts te propose une sélection d’anecdotes à picorer entre deux cacahuètes et un verre de rosé (à consommer avec modération bien sûr) : le surnom intime de Toulouse-Lautrec, un film d’horreur inspiré par Magritte, le rapport entre le Centre Pompidou et Nike… Et qui sait ? Peut-être ressortiras-tu du dîner aussi inspiré que Salvador Dalí !

1. Orange is the new safran

Le savais-tu Avant 1540, l’orange s’appelle… « safran », comme l’épice venue d’Orient ! C’est à cette date que la couleur, qui tire finalement son nom de l’agrume, est pour la première fois mentionnée dans un manuscrit anglais.

Francisco de Zurbarán, Nature morte aux citrons et oranges avec une rose, 1633

2. Chefs-d’œuvre à la chaîne

Pablo Picasso a peint quelque 60 000 œuvres au cours de sa vie, soit deux par jour en moyenne.

 

Portrait de Pablo Picasso dans son atelier, cigarette à la main, Paris, vers 1950
 

3. Question de bon sens

Au MoMA de New York en 1961, « Le Bateau » de Matisse a été exposé pendant 47 jours… à l’envers ! Personne n’avait vu l’erreur.

Henri Matisse, Le Bateau (présenté dans le mauvais sens au MoMA en 1961), 1953

4. Une femme en vaut trois

Les trois femmes dans Femmes au jardin de Monet (1866) ont toutes le même visage… Celui de Camille, épouse de l’impressionniste.

 

Claude Monet, Femmes au jardin, à Ville d’Avray, vers 1866

Un défi de taille

Lorsqu’il entreprend la réalisation de cette toile, Monet n’est pas encore le père de l’impressionnisme. C’est un fringant jeune homme de 26 ans, qui coule des jours paisibles du côté de ville d’Avray, où il a loué une propriété. Il se lance alors un défi de taille : peindre, en plein air, une toile aux dimensions monumentales, de plus de deux mètres cinquante sur deux mètres ! Soit un format alors réservé à la peinture d’histoire… Le jeune peintre n’a pas froid aux yeux ! Pour travailler à la partie haute sans modifier son point de vue, il creuse une tranchée dans son jardin pour y descendre le tableau suspendu à une poulie. Mais cette technique, aussi ingénieuse soit-elle, a probablement causé des dommages précoces à l’œuvre, récemment mis au jour par les chercheurs du C2RMF…

5. La revanche d’une ex

Baudelaire a demandé à Courbet d’effacer son ex-maîtresse, Jeanne Duval, tout à droite de sa toile L’Atelier du peintre (1855) où il figure lisant un livre. Ironie du sort, la peinture s’oxydant la silhouette de la jeune femme se devine à nouveau par transparence.

 

Gustave Courbet, L’Atelier du peintre. Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale, 1854–1855

6. Ça sent le vécu

Dalí a eu l’idée de peindre la Persistance de la mémoire (1931), son fameux tableau aux montres molles, après avoir vu lors d’un dîner un « camembert coulant ».

Salvador Dalí, La Persistance de la mémoire, 1931

7. Royales caries

Parce qu’elle avait les dents gâtées par un abus de sucrerie, l’impératrice Joséphine ne souriait jamais sur les tableaux.

 

François Gérard, Joséphine en costume de sacre, 1807–1808

 
 
8. Un surnom fort de café !
Parce qu’il souffrait de priapisme (une érection prolongée et douloureuse), Toulouse-Lautrec était surnommé par les filles des maisons closes qu’il côtoyait « la cafetière » – son manche étant toujours bien droit 

Henri de Toulouse-Lautrec en habit de femme, vers 1890

 

9. On te ressert ?

Parce qu’il buvait au quotidien des litres de vin, le peintre montmartrois Maurice Utrillo était surnommé « Lilitron ».

Suzanne Valadon, Portrait de Maurice Utrillo, 1921

10. Un, deux, trois… peignez !

J-346 avant Paris 2024 ! Savais-tu que de 1912 à 1948, les JO avaient des épreuves d’art ? Le « Pentathlon des muses » récompensait en architecture, littérature, musique, peinture et sculpture, les meilleures représentations du sport.

Affiche officielle des Jeux olympiques d’été de Londres 1948

 

 

11. Une pompe qui ne manque pas d’air !

Tinker Hatfield a eu l’idée du design de la basket Air Max de Nike, avec sa bulle d’air apparente dans la semelle, en découvrant l’architecture du Centre Pompidou toute tuyauterie dehors.

Le Centre Pompidou par Renzo Piano et Richard Rogers

 

12. Jeux de mains…

La majorité des empreintes de mains trouvées dans les grottes ornées en France et en Espagne ont été faites par des femmes.

Empreinte de main dans la grotte du Pech Merle en Dordogne, 29 000 av. J.-C.

13. Diaboliquement efficace

L’Empire des lumières (1954) de René Magritte a inspiré une célèbre scène du film d’horreur L’Exorciste (1973) : l’arrivée du père Merrin devant la maison des McNeil.

 

Affiche de l’Exorciste de William Friedkin / René Magritte, L’Empire des lumières, 1973 / 1954

Victime d’un pigment noir à base de bitume qui a mal séché, Le Radeau de La Méduse, chef-d’œuvre de Théodore Géricault (1818) conservé au Louvre, est amené à disparaître !

Théodore Géricault, Le Radeau de La Méduse, 1818 – 1819

La plus morbide

La scène, tout à fait morbide, est inspirée d’un fait réel. Celui, en 1816, du tragique naufrage de la frégate La Méduse. Abandonnés à leur sort, les pauvres marins s’étaient livrés à des actes de cannibalisme. Ce chef-d’œuvre de Théodore Géricault (1791–1824) marque un tournant dans la peinture d’Histoire. En effet, lorsqu’il s’empare du sujet, le fait divers est devenu un symbole politique. L’artiste avait alors reconstitué dans son atelier un véritable radeau et étudié précisément des cadavres… Le résultat est spectaculaire tant par sa taille (la toile mesure près de 7 mètres sur 5) que par son exécution, qui mêle habilement théâtralité et réalisme cru.

 

15. Passion chats, passion châteaux

L’architecte Eugène Viollet-le-Duc, connu pour la restauration de Notre-Dame, aimait tellement les chats qu’en restaurant le château de Pierrefonds au XIXe siècle, il s’est amusé à inclure 80 sculptures félines un peu partout !

Eugène Viollet-le-Duc, L’un des nombreux chats du château de Pierrefonds, 1858
 

 

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2023-09-15T22:42:00+02:00

Mon P'tit Journal

Publié par luna

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Le public n'a pas forcément compris qu'il s'agissait d'un intrus farceur et pas d'un vrai mannequin vêtu d'une tenue de marque. (Photo d'illustration) — Pexels / Pixabay

Vêtu d’un sac-poubelle, il s’invite à la Fashion Week et défile comme si de rien

INTRUS La vidéo de ce faux mannequin sur un podium à New York a été diffusée sur les réseaux sociaux et a fait rire de nombreux internautes.

 

Il est presque passé inaperçu. Un youtubeur américain s’est incrusté dans un défilé lors de la Fashion Week de New York (Etats-Unis) ce samedi. Sur le podium, le jeune homme a paradé, vêtu… d’un sac-poubelle, rapporte Le Parisien.

La scène lunaire est survenue lors du défilé de défilé Creators Inc., une entreprise américaine très connue dans le milieu de la mode. Vêtu d’un short orange, de baskets, d’un bonnet de douche rose et d’un sac-poubelle transparent sur le torse, le jeune est fièrement entré en scène et s’est adonné à un véritable « catwalk », la démarche typique des mannequins.

 

 

 

L’auteur de cette blague a rapidement été identifié : il s’agit de Fred Beyer, un youtubeur américain spécialiste des « pranks » suivi par plusieurs millions de personnes. Sur sa chaîne YouTube, l’Américain a partagé ce mercredi sa propre vidéo de l’événement, dans lequel il a en fait réalisé plus d’une farce.

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2023-09-01T07:17:35+02:00

Mon P'tit Journal

Publié par luna

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Les Vierges noires : aux origines d'un mythe.

 

Ces statues de Vierge à l’Enfant fascinent par leur couleur. Pendant longtemps, on a cru voir, à travers elles, les survivances de déesses-mères celtiques ou égyptiennes. Cette origine est remise en cause.

Combien sont-elles ? Au moins 300 en France, parmi lesquelles celles de Rocamadour et du Puy-en-Velay. Mais il y en a aussi ailleurs en Europe et jusqu’en Amérique latine.

 

Selon les temps liturgiques, la Vierge noire du Puy est revêtue d’habits différents offerts par des donateurs. Cette statue a donc une garde-robe.

Les explications traditionnelles sur les Vierges noires :

 

Ma première rencontre avec une Vierge noire remonte à juin 2021. Je découvre l’une des plus célèbres, celle de la cathédrale du Puy-en-Velay. Moi qui pensais ces statues anciennes, j’apprends que celle-ci ne remonte qu’au XVIIe siècle. Elle remplace cependant une Vierge romane, que les révolutionnaires brûlèrent en 1794 dans un grand feu de joie. Les quelque 300 Vierges noires qui subsistent en France sont en fait des miraculés. Beaucoup ont disparu lors de la Révolution ou lors des guerres de Religion. Je me promets donc d’être plus attentif lors de mes prochaines visites.

Un an plus tard, je repère une nouvelle Vierge noire dans la basilique Notre-Dame de Douvres-la-Délivrande (Calvados). Là encore, la statue ne me paraît pas vieille. Quelques explications lui donnent un vernis d’ancienneté. On pense que cette statue est l’héritage d’un culte antique à une déesse-mère de Haute-Égypte. Des légionnaires venus d’Afrique ont ensuite importé ce culte en Gaule.

Vierge noire de Douvres-la-Délivrande (Calvados), XVIe siècle.

Me revient alors en mémoire cette statue fascinante, la déesse Isis allaitant Horus. Comment ne pas être intrigué par sa ressemblance avec nos Vierges à l’Enfant ?

Isis allaitant Horus, VIIe siècle avant J.-C. Walters Art Museum à Baltimore (Etats-Unis)

Les livres que je lis confirment cette double ascendance : les Vierges noires répliqueraient les anciennes déesses-mères des Celtes ou les déités égyptiennes. Selon l’archéologue Marie Durand-Lefebvre, on retrouve à travers ces Vierges noires la survivance d’idoles païennes glorifiant la Terre, noire et féconde. Encore une preuve de la continuité entre paganisme et christianisme.

Depuis longtemps, je me méfie cependant des arguments en faveur de cette continuité. Dans un précédent article, j’avais par exemple démontré que les églises ne succédaient pas systématiquement à des temples païens, comme on le répète un peu trop souvent. Les auteurs sur les Vierges noires nous abuseraient-ils aussi ?

 

Mes doutes sur les hypothèses celtique et égyptienne :

Quelques indices sèment en effet le doute. Déjà les premières statues de Vierges à l’Enfant (et donc a priori les premières Vierges noires chrétiennes) apparaissent assez tard, au Xe siècle. Les plus récentes déesses mères retrouvées par les archéologues remontent au IIIe siècle. Autrement dit, il y a un gros vide documentaire (700 ans !) entre les déesses païennes et les Vierges à l’enfant. La filiation n’est pas donc si évidente. On pourra cependant répliquer que l’Église s’est acharnée à détruire les idoles. D’où leur absence.

Cependant, avant le XVe siècle, aucun texte, aucune enluminure ne nous signale l’existence de Vierges chrétiennes sombres. Comme si elles n’existent pas encore.

 

Une déesse-mère gallo-romaine, allaitant deux enfants (Ier-IIIe siècle après J.-C.). Ce genre de statuettes symbolise moins la maternité que la Terre-mère et la fécondité. Musée Saint-Raymond à Toulouse © Claudine Jacquet CC BY-SA

Auteur d’un livre sur les Vierges noires, l’historienne Sophie Cassagne-Brouquet ajoute un nouvel argument qui trouble nos certitudes sur une origine celtique. En France, les Vierges noires se concentrent en Auvergne et en Roussillon. Deux régions particulièrement touchées par la romanisation. Rappelons notamment l’appartenance du Roussillon à Rome depuis les années 120 avant J.-C. soit bien avant la conquête de César. Les découvertes archéologiques prouvent aussi l’importance de la culture romaine en Auvergne par rapport aux régions au nord de la Loire. Autrement dit, on trouve beaucoup de Vierges noires dans des régions romanisées. Alors qu’en Bretagne, région traditionnellement associée aux Celtes, elles sont presque inexistantes.

Autant d’arguments qui font réfléchir.

Les remises en cause des années 1930-1950 :

En 1933, l’historien Louis Bréhier étudie une Vierge noire d’Auvergne : datée du XIIe siècle, elle appartient alors à un collectionneur privé qui la fait restaurer. Son nettoyage révèle que derrière la couleur noire des visages se cachent des tons naturels. La Vierge et son enfant affichent de belles joues roses !

Les découvertes de ce genre se multiplient. À Orcival, on vénérait une Vierge noire. Mais en 1959, le restaurateur se rend compte que sous une couche noire, la Vierge, polychrome, présente une jolie carnation beige-rosé !

Quand j’ai photographié la Vierge noire d’Orcival, cette œuvre romane ne paraissait pas du tout noire effet.

Ces Vierges ont donc été noircies. Dès lors, les spéculations vont bon train. Est-ce à cause de la fumée des cierges ? Est-ce que toutes les Vierges noires étaient en fait polychromées à l’origine ? On se demande si l’assombrissement de certaines statues n’est pas naturel. Le bois a peut-être vieilli. Ou il s’est oxydé (des statues romanes étaient en effet recouvertes de plaques d’argent).

Pour l’historienne Sophie Cassagnes-Brouquet, on s’engage sur de mauvaises pistes. Car la coloration de ces statues n’est pas fortuite. Elle est volontaire. À une époque située entre le Moyen Âge et le XIXe siècle, on a peint en noir ces statues !

Pourquoi peindre en noir ? :

L’application d’une telle couleur surprend. Comme le rappelle l’historien des symboles Michel Pastoureau, le noir est associé à la nuit, à l’enfer et au diable. Tout le contraire des Vierges à l’enfant. Cependant, le médiéviste note, à la fin du Moyen Âge, un noircissement de certains personnages de la Bible dans les peintures et les sculptures : Balthazar, l’un des rois mages, et la reine de Saba, qui rencontra Salomon. Dans la cathédrale de Magdebourg (Allemagne), saint Maurice est représenté noir au XIIIe siècle.

Statue de Balthazar, un des rois mages. Sculpture de la cathédrale de Strasbourg, vers 1502-1503, par Hans von Aachen (Jean d’Aix) en grès rose, aujourd’hui conservée dans le musée de l’Oeuvre-Notre-Dame

N’aurait-on donc pas donné à certains visages une teinte sombre afin de coller à leur origine orientale ? C’est l’hypothèse de l’historien de l’art Xavier Barral I Altet. Certaines Vierges noires sont censées provenir d’Orient. On racontait que des croisés, notamment saint Louis, les avaient ramenées en Occident. La couleur noire leur donnait une origine très ancienne et lointaine. Or, une statue qui paraît venir de Terre sainte ne peut qu’exciter la ferveur des fidèles.

À propos de l’ancienne Vierge noire du Puy, l’historienne Sylvie Vilatte est plus précise. Pour elle, le noircissement intervient au XIVe siècle. Cette transformation correspond au développement d’une légende tardive selon laquelle le prophète juif Jérémie sculpta cette statue à Jérusalem ou en Égypte. Elle préfigurerait la Vierge Marie. Mais ce n’est pas tout. Toujours selon la chercheuse, le noircissement de la statue obéirait à une stratégie de conversion des musulmans. Au XIVe siècle, les chrétiens viennent de perdre les derniers États latins implantés en Terre sainte. À défaut d’une soumission des Infidèles par les armes, l’évêque du Puy compte sur la Vierge noire pour les convertir. Son physique oriental pourrait bien les séduire.

La plus ancienne représentation d’une Vierge noire en Occident. Elle se trouve à l’intérieur d’un livre d’heures, daté de 1470. Elle figure la Vierge du Puy. Donc à cette date, elle était déjà noire. Est-ce dans l’objectif de plaire aux musulmans ? Manuscrit de la Bibliothèque nationale d’Autriche, cod. 1853, fol.35.

Cette hypothèse me paraît tirée par les cheveux, mais elle approfondit une piste à mon avis tout à fait valable : en transformant la Vierge du Puy, l’Église cherche à l’orientaliser et donc à la sanctifier davantage.

La science est en train de confirmer le caractère volontaire du noircissement.

Les scientifiques s’en mêlent :

En 2021, un groupe scientifique composé d’une ingénieure physico-chimiste, d’une sculptrice restauratrice et d’un historien de l’art, analyse la célèbre Vierge de Rocamadour. La datation au radiocarbone fait remonter l’objet à une date comprise entre 1160 et 1270. Il a été plusieurs fois modifié, notamment aux XVIe ou XVIIe siècles par l’application d’une teinte noire 

La Vierge de Rocamadour, en bois, aujourd’hui datée du XIIe ou XIIIe siècle, soit au début du sanctuaire de Rocamadour (Thérèse Gaigé/Wikimedia Commons).

D’une autre étude, encore partielle, il ressort que les statues (autant celles du Christ que de la Vierge) n’étaient pas noires à l’origine. Elles étaient en bois polychrome avant d’être recouverte d’une couche noire (notamment composée de noir d’os et de pigments silicatés verdâtres).

Conclusion sur les Vierges noires :

L’origine païenne des Vierges noires est donc peu assurée. « Beaucoup de Vierges polychromes ont été peintes en noir à une époque indéterminée qui s’échelonne entre la fin du Moyen Âge, où nous trouvons dans les chroniques les premières mentions incontestables de Vierges noires, et la première moitié du XIXe siècle », conclut l’historienne Sophie Cassagnes-Brouquet.

Les raisons de ce noircissement restent incertaines, mais plausibles. Pour Sylvie Villate, la transformation de la Vierge du Puy en Vierge noire au XIVe siècle a lancé une mode à travers le Massif central. Selon l’historien de l’art Térence Le Deschault de Monredon, « il apparaît assez clairement que l’on a voulu créer, à partir d’une vierge romane d’un type très commun en Auvergne et dans le Velay, une statue qui aurait l’apparence d’un objet rare provenant d’une civilisation à la fois riche et lointaine ».

À cette question des Vierges noires, je me garderai d’une conclusion définitive. Des études sont en cours. Éclairer l’histoire de certaines Vierges noires ne vaut pas un verdict général. Chaque objet a son histoire.

La Vierge noire de Notre-Dame de Liesse (XIXe siècle). Comme au Puy-en-Velay, la précédente fut brûlée à la Révolution (Vassil/Wikimedia commons)

Ainsi, dans la basilique Notre-Dame de Liesse (Aisne), la statue aurait été apportée par trois croisés. Prisonniers du sultan d’Égypte, ils auraient été délivrés par sa fille Ismeria, à qui ils montrèrent une statue de la Vierge apparue miraculeusement. La princesse se convertit et fuit en Occident avec les trois croisés. La statue fit bien sûr partie du voyage. Une copie trône aujourd’hui dans l’église de Notre-Dame de Liesse. Vraie histoire ou légende ? De tout temps, l’Orient et son parfum de mystère ont enflammé l’imagination. Ne l’oublions pas.

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2023-08-12T11:29:36+02:00

En aparté ...

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Sarah Bernhardt, l’actrice qui inventa la célébrité moderne

 
À l’occasion du centenaire de sa mort, le Petit Palais met l’actrice Sarah Bernhardt à l’honneur dans une exposition visible jusqu’au 27 août. L’occasion de découvrir toutes les facettes d’une artiste accomplie, pionnière du show business et engagée dans les grandes luttes de son temps.

« Quand même » était sa devise. Une façon de rappeler au monde sa détermination et son mépris des conventions. Née en 1844 d’une mère courtisane, Judith-Julie Bernhardt (1821-1876) elle découvre le théâtre à l’adolescence et c’est un coup de foudre. À 15 ans, elle entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris. En 1862, elle intègre pour la première fois la Comédie Française mais doit aussi subvenir à ses besoins par la courtisanerie. C’est au Théâtre de l’Odéon qu’elle connaît ses premiers succès, en 1869, dans la pièce Le Passant puis en 1972 avec le triomphe de Ruy Blas écrit par Victor Hugo. Elle n’est qu’à l’aube de sa gloire. Phèdre, Andromaque, Hernani, La Dame aux Camélia, Lorenzaccio, Cléopâtre… L’exposition du Petit Palais retrace les plus grands rôles d’une carrière qui s’étend sur pas moins de cinq décennies, comprend une centaine de pièces de théâtre, ainsi que des films de l’ère du muet à partir de 1900.  

 

Copie de [Image intérieure] Carré
Sarah Bernhardt, « Mains entrelacées de Sarah Bernhardt et Louise Abbéma », c. 1875, bronze, Londres, Daniel Katz Gallery
ⓒ Daniel Katz Gallery

Richement illustrée de sublimes peintures, affiches et photographies de « la Divine » réalisées par tout le gratin artistique de l’époque, l’exposition fait la part belle à l’actrice géniale, adorée du public, qui ne se lassait pas de son jeu tout en gestes et en spasmes enfiévrés, de ses envolées lyriques et de ses agonies over the top. Si son talent dramatique ne fait aucun doute – Jean Cocteau la qualifie de « monstre sacré » – l’exposition met aussi l’accent sur l’artiste derrière l’actrice. Écrivaine, peintre et sculptrice, elle expose au Salon en 1880 l’œuvre La Jeune Fille et la Mort et réalise de superbes bronzes de son éphémère mari, Jacques Damala ou de son amante , Louise Abbéma également artiste. Exposées au Petit Palais, ces œuvres à la beauté mélancolique et aux détails d’une grande finesse témoignent de son talent de sculptrice

Sarah Bernhardt face au sexisme de la presse 

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Jules Bastien-Lepage, « Portrait de Sarah Bernhardt », 1879, huile sur toile, collection particulière ⓒ Christies’s Images / Bridgeman Images
Sarah Bernhardt, « Le Fou et la Mort », 1877, bronze, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, ⓒ Paris Musées / Petit Palais

Sous le feu des critiques de l’époque, elle écrit dans ses mémoires : « On me reproche de vouloir tout faire : théâtre, sculpture et peinture, mais cela m’amuse ! Et je gagne de l’argent, que je dépense ainsi qu’il me plaît ». Une femme indépendante financièrement, qui suit ses désirs sans demander de permission ? Il n’en fallait pas plus pour déchaîner la presse. En 1879, Emile Zola prend sa plume (« Qu’on fasse une loi qui interdise le cumul des talents ! » écrit-il) pour dénoncer le comportement des médias, qui taillent à l’actrice une « réputation romantique et légèrement ridicule d’une femme à moitié folle ». L’écrivain souligne l’obsession pour son corps, les mauvaises blagues sur sa maigreur. Un traitement médiatique sexiste qui résonne avec celui réservé aux artistes, encore aujourd'hui . Les rumeurs les plus folles courent sur Sarah Bernhardt : elle ferait rôtir ses singes (elle possède une ménagerie exotique), aurait des relations sexuelles avec un squelette et dormirait dans un cercueil (son goût pour le macabre est bien connu) ! Autant de pratiques qui la rapprochent de la sorcière ou de la vampire, ces créatures féminines trop libres… En réponse, Sarah Bernhardt fait tirer des clichés d’elle dans son fameux cercueil et les commercialise en carte postale : c’est le buzz ! 

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Sarah Bernhardt dans son cercueil

Et Sarah Bernhardt créa la star 

Sarah Bernhardt a le sens des affaires et bâtit bientôt un empire sur son nom. Elle devient une star internationale à partir de 1880, où elle part en tournée aux États-Unis. Puis elle se produit dans la langue de Molière (!) en Russie, en Amérique du Sud et jusqu’en Australie, devenant la première actrice de son époque à sillonner les cinq continents. Une salle de l’exposition retrace ses grandes épopées. Alors que les affiches publicitaires font leur apparition en France, elle prête son image à de nombreuses marques : biscuits, médicaments, alcool, poudre pour le visage… Aujourd’hui, on compare ses activités lucratives au métier d’influenceuse. Elle aura par la suite deux théâtres à son nom, qui lui permettent de choisir ses rôles. L’exposition retrace également son engagement politique. Victime de caricatures antisémites (elle possède des origines juives par sa mère), l’actrice soutient publiquement Alfred Dreyfus lors de son procès. Fervente patriote qui avait la guerre en horreur, elle avait transformé le théâtre de l’Odéon en hôpital militaire lors de la guerre contre la Prusse en 1870. Puis pendant la Première Guerre mondiale, elle se déplace au front pour soutenir les poilus alors qu’elle a subi une amputation de la jambe en 1915. La dernière section de l’exposition est consacrée à son havre de paix, Belle-île-en-mer, un lieu alors inconnu du tourisme, pour lequel elle a un coup de cœur à la fin 1890. Elle y achète un fortin militaire à la Pointe des Poulains et y réside lors de ses vacances. Inspirée par les fonds marins, elle réalise de saisissantes sculptures aquatiques, visibles au Petit Palais. Son âme d’artiste jamais ne la quitte. 

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Georges Jules Victor Clairin, « Portrait de Sarah Bernhardt », 1876, huile sur toile, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, ⓒ Paris Musées / Petit Palais


Cent ans après sa mort, le 26 mars 1923 sur le tournage du film La Voyante, Sarah Bernhardt fascine toujours par sa grande modernité. On l’imagine sans mal vivre de nos jours. Refusant les étiquettes, l’actrice a connu des passions amoureuses avec des hommes et des femmes. Elle nourrissait un goût pour le travestissement et l’androgynie. Elle a su capitaliser sur une célébrité dont elle a aussi payé le prix. Par-dessus tout, ce qui frappe et inspire dans la vie de Sarah Bernhardt, c’est sa suprême liberté.

 

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2023-08-11T12:24:35+02:00

Ton 06 ?

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Abonnés du téléphone : priés de
désigner en 1897 leurs correspondants
par leur numéro
(D’après « Les Annales politiques et littéraires », paru en 1897)

Publié / Mis à jour le LUNDI 14 NOVEMBRE 2022, par REDACTION

 
 
 
C’est en 1897, dans une société ne comptant alors qu’un nombre restreint d’abonnés au téléphone, que le gouvernement enjoint les usagers de ne plus désigner les correspondants avec lesquels ils souhaitent entrer en communication, que par leur numéro, et non leurs coordonnées postales. Un bouleversement raillé par un chroniqueur du temps qui y voit en outre une nouvelle forme d’esclavagisme.

La circulaire émanait de Jean-Baptiste Delpeuch, alors sous-secrétaire d’État au Commerce, à l’Industrie et aux Postes et Télégraphe dans le gouvernement Jules Meline. Un journaliste des Annales politiques nous explique qu’adressée à tous les abonnés du téléphone, elle n’est pas, il faut bien l’avouer, sans avoir causé à ces derniers une inquiétude dont l’honorable sous-secrétaire d’Etat sera le premier, nous en sommes convaincus, à comprendre les motifs. Le document dont il s’agit apporte, en effet, deux nouveautés notables.

Voici la première : « Vous voudrez bien, est-il enjoint aux abonnés, lorsque vous demanderez une communication avec un abonné directement relié à un bureau de Paris, indiquer, non plus le nom et l’adresse de votre correspondant, mais le numéro sous lequel ce dernier sera inscrit dans la liste. »

 

C’est-à-dire, par exemple, explique notre chroniqueur, que si vous désirez communiquer avec M. Durand, avenue des Champs-Elysées, vous ne direz plus à la téléphoniste : « Donnez-moi M. Durand, avenue des Champs-Elysées. » Elle ne comprendrait pas. Elle ne connaît pas M. Durand et ne sait pas s’il existe des Champs-Elysées. Elle n’a aucun moyen d’acquérir ces renseignements qui lui manquent. Vous devrez donc prendre votre liste des abonnés, espèce de Bottin que l’administration vous aura fourni, et y chercher le numéro sous lequel est inscrit M. Durand.

Vous objectez que vous n’avez pas ce volumineux bouquin dans votre poche, que vous perdrez un temps précieux a le retrouver dans vos papiers ou dans votre bibliothèque, et ensuite à le feuilleter pour y découvrir l’indication exigée. C’est votre affaire ! Pas de numéro, pas de communication. Ce n’est pas tout. Vous aurez soin de l’énoncer, ce numéro, « lentement et distinctement », attendu que les téléphonistes ont parfois l’oreille dure, « et en le décomposant en deux groupes dont le premier comprend les trois premiers chiffres », car ces demoiselles pourraient s’embrouiller dans cette arithmétique.

Si vous vous y embrouillez vous-même, si vous oubliez un chiffre pendant le temps que vous attendrez qu’on ait daigné répondre à votre appel, eh bien ! Vous reprendrez votre Bottin et tout sera à recommencer. Mais vous aurez la satisfaction de savoir que vous avez, « en simplifiant le service, contribué à l’accélérer ».

De cette louable préoccupation de la rapidité du service vous aurez une autre preuve, lorsqu’au lieu de demander une communication vous serez prié d’en recevoir une. C’est le second point de la circulaire. « Il est essentiel, y lisons-nous, de répondre dès le premier appel du bureau, sinon la téléphoniste qui a fait l’appel se retire et avertit l’appelant de la non-réponse de l’appelé. » Vous voilà donc condamné à vivre en tête-à-tête avec votre appareil, sans oser même passer un instant dans une autre pièce de votre appartement. Il ne suffira pas de préposer au téléphone un employé spécial, — ce qui déjà augmenterait singulièrement les frais ; avant qu’il ait eu le temps de vous aller quérir, la téléphoniste sera rentrée sous sa tente. Et tout sera perdu par un retard de quelques secondes.

Vous n’aurez aucun recours. « Si plus tard, dit la circulaire, celui-ci (l’appelé) se présente à l’appareil, il ne trouve plus aucun correspondant, et, s’il appelle à son tour, la téléphoniste qui lui répond et qui n’est pas celle qui l’avait sonné, ne peut lui fournir aucun renseignement. » Vous êtes prévenu : inutile d’insister. Comment voulez-vous que l’administration accélère le service, si elle perd son temps à répondre aux abonnés ? La véritable simplification est de ne pas les écouter.

Telles sont les mesures qui, si nous les avons exactement interprétées et si elles sont maintenues, vont achever de rendre enviable l’existence de l’abonné du téléphone ! Cette invention a déjà contribué à accroître le nombre des maladies nerveuses ; elle nous rendra fous. M. Delpeuch est un homme de progrès !

                  Les demoiselles du téléphone au sein d’un bureau téléphonique parisien en 1904

 

Et savez-vous quelles seront les conséquences de ce nouveau régime ? Il amènera un changement radical dans les habitudes de la vie civilisée. Voici, si l’on en croit Bill Sharp, comment seront rédigés, l’année prochaine, les échos mondains :

« Hier, nous dînions chez nos vieux amis, les 102,93 ; soirée charmante, animée, égayée par une foule de jolies femmes et de personnalités bien parisiennes. Qui citerai-je ? A la droite de la maîtresse de la maison, le célèbre académicien 88,05, qui contait son voyage en Palestine ; à sa gauche, le vieux général 56,720, toujours vert malgré les ans. Puis, remarqué, çà et là, 202,35, le jeune romancier psychologue, et notre éminent confrère 43,102, discutant âprement le cas de ce pauvre prince 36,001, dont la femme est partie avec un tzigane du restaurant 58,12 ; la toujours belle Mme 70,619, en corsage de velours vert-macchabée ; la jolie petite comtesse 26,569, toute en velours noir pailleté ; et d’autres dont j’ai oublié les chiffres.

« Après le dîner, merveilleusement servi par 207,12, l’ancien chef de l’empereur de Russie, une soirée réunissait l’élite du monde artistique et littéraire ; on a entendu successivement Mlle X..., de la Comédie-Française (impossible de la nommer autrement, elle n’a pas encore le téléphone, mais vous voyez qui je veux dire), puis Félix 110,025, dans ses monologues. On s’est séparé très tard, en se donnant rendez-vous au mois prochain. Il est rare de trouver ainsi réunis les matricules les plus estimés de l’Annuaire des téléphones. Terminons en annonçant les fiançailles du capitaine 27,110 avec Mlle 105,17. Ce mariage unit les familles 40,271, 54,106 et 112,95. Tous nos compliments aux jeunes fiancés. » Source

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2023-08-10T08:16:20+02:00

Picasso des Airs !!

Publié par luna

 

 

Empêché d’atterrir, un pilote de la Lufthansa trace un pénis dans le ciel

Fin juillet, le pilote d’un vol reliant Francfort à Catane n'a pas reçu l'autorisation d'atterrir sur l'aéroport sicilien à cause de la météo. Le pilote a alors effectué un parcours en forme de pénis, mais, contrairement à ce qu'ont affirmé plusieurs médias, il s'agirait d'une coïncidence.
Le pilote a tracé un pénis dans le ciel à l'attention des contrôleurs aériens © capture d'écran Flighradar24

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2023-08-04T22:54:00+02:00

Mon P'tit Journal

Publié par luna

 

A la découverte de la maison sculptée de Jacques Lucas

L’artiste devant son œuvre monumentale commencé en 1968

Une demeure à l’architecture singulière

Aucun panneau ne signale sa présence. Pour la découvrir au départ de Rennes, il faut arpenter la campagne bretonne en direction de Janzé puis, une fois passée la commune d’Amanlis, s’aventurer dans une voie sans issue. Au bord du chemin, une sculpture monumentale se dresse alors face aux visiteurs. Nous voilà arrivés à la maison sculptée, lieu de vie et véritable œuvre d’art du peintre et sculpteur Jacques Lucas.

Un artiste au parcours atypique

Depuis près de quarante ans, cette demeure à l’architecture singulière accueille chaque année un millier de curieux. L’artiste y résidant encore, certains hésitent tout de même à franchir le pas de peur de déranger. « Mais vous pouvez entrer, vous êtes les bienvenus ! », leur lance-t-il. Pas question en revanche de leur faire une visite guidée des lieux. « C’est en accès libre, indique-t-il. Je réponds parfois à des questions mais je ne veux pas non plus être emmerdé à longueur de temps. »

Un projet né d’un accident

Car bientôt octogénaire, l’artiste aspire désormais à la tranquillité dans cette ancienne demeure en ruines qu’il a rachetée en 1968 avant de la restaurer avec sa femme. Jacques Lucas travaillait alors au ministère de la Culture où il était chargé de recenser les monuments historiques en Bretagne. Il démissionnera sept ans plus tard pour lancer plusieurs entreprises. Mais au début des années 1980, un grave accident de la route est venu chambouler ses plans. « J’étais arrêté donc j’avais du temps et j’ai commencé la sculpture sur béton », raconte-t-il.

Une oeuvre réalisée avec passion

Pendant près de cinq ans, ce natif de Poitiers, où il a exposé pour la première fois en 1963, s’est alors lancé à corps perdu dans son projet un peu fou, ornant les murs et le jardin de sa maison de sculptures et de gravures. « Je suis autodidacte et j’ai fait ça au jour le jour sans véritable plan, indique Jacques Lucas. Je mettais le ciment que je mélangeais avec de la chaux aérienne le matin et je terminais ma sculpture le soir pour qu’elle soit robuste. »

Un héritage artistique

Une forme de « land art » dans lequel s’entremêlent des visages humains et des têtes d’animaux ainsi que des fleurs et des oiseaux. La mousse et le lierre ont depuis recouvert ces sculptures, donnant à cet ensemble labyrinthique un côté encore plus poétique. « J’aurais aimé poursuivre mais ma santé ne me le permet plus », regrette l’artiste, qui a quitté en 1993 sa maison sculptée pour ouvrir un atelier de peinture à Nice avant d’y revenir en 2019. « Et c’est ici que je finirai mes jours », assure Jacques Lucas, qui continue de peindre chaque jour. « Je dois avoir pas loin de 4.000 toiles ici », indique-t-il fièrement.

Un avenir incertain

À sa mort, il léguera son incroyable maison à la mairie d’Amanlis « qui décidera de l’orientation à donner. » « J’aimerais bien quand même que ça devienne une résidence d’artistes », suggère-t-il. Le lieu est en tout cas propice à l’inspiration.

La Maison sculptée, un sanctuaire de pierre et de sève

Nichée en Ille-et-Vilaine, à une trentaine de kilomètres de Rennes, la Maison sculptée se trouve à L’Essart, un lieu-dit d’Amanlis, à mi-chemin entre les Jardins Rocambole et la Roche aux fées.

La Maison est nichée au détour d’un chemin, entourée de champs, cachée par la verdure. Le silence n’est troublé que par un chien voisin qui aboit…

Et puis, soudain, on se trouve nez-à-nez avec les premières créatures de pierre, mi-sirènes, mi-totems, dont les visages tour à tour hypnotiques et narquois se cachent parmi les motifs et les volutes.

 

 

 

 

"Tableau du Samedi"

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2023-07-25T07:29:09+02:00

çà c'est...Maintenant !

Publié par luna

Ici ...

 

 

VIDEO. Festival de Cornouaille 2023 : le Grand défilé du centenaire et l'élection d'Anna Robert, Reine de Cornouaille

Publié le 
Écrit par Yowan Denis

 

Pour les cent ans du Cornouaille à Quimper, le festival a mis les petits plats dans les grands. Plus de 2000 danseurs et musiciens vont faire vibrer le public dans les rues du centre-ville. Un événement haut en couleurs et en musiques.

Deux fois plus de participants qu'à l'habitude ! Il ne fallait en effet rien de moins que 2000 danseurs et sonneurs pour rendre hommage au centenaire du Festival de Cornouaille de Quimper. Et pour rester dans la thématique des cent ans, cent porteurs de drapeaux vont défiler en portant autant de bannières bretonnes, avec en ouverture un Gwenn-ha-Du, le drapeau breton, qui fête lui aussi son centenaire.

Le direct du Festival de Cornouaille

 

Pour cet anniversaire exceptionnel, la confédération Kenleur a puisé dans son large catalogue de costumes. 1923 étant l'année des premières Fêtes de l'Odet, devenues le Festival de Cornouaille, ce sont donc des costumes de cérémonie ou de dimanche portés en 1923 qui vont être présentés.

Pour comprendre la richesse du vestiaire breton, outre la diversité des terroirs, soulignons la diversité des conditions sociales et des âges de la vie qui se lisent clairement dans les tenues.

Quatre formations musicales particulièrement en vogue dans les années 1920 accompagnent la déambulation : kan ha diskan, couple koz, accordéon chromatique et vielle.

Le Direct de l'élection de la Reine de Cornouaille

Pour le titre de Reine de Cornouaille, 16 jeunes filles en costume sont en lice sous des feux d'applaudissements. Elles sont seize prétendantes cette année. Chacune a travaillé de très longues heures pour préparer un costume ainsi qu'un dossier à présenter devant un jury de spécialistes.

Anna Robert du cercle de Châteaulin est élue reine.

1ère demoiselle d’honneur : Pauline Hémon, du cercle de Saint-Evarzec

2ème demoiselle d’honneur : Pauline Biard du cercle de Kerfeunteun

Des Reines le long du défilé

De nombreuses Reines seront également présentes tout au long du défilé. D'anciennes reines et demoiselles se sont réunies dans un collectif qui sera présent en première moitié de cortège. Dans la seconde moitié, la reine de Cornouaille de l'année dernière et ses demoiselles d'honneur, ainsi que les prétendantes de cette année. France 3 Bretagne vous proposera d'ailleurs l'élection de la reine en direct Instagram juste après la fin du défilé.

Mais un défilé ce n'est pas qu'une histoire de costumes, c'est aussi de la musique évidemment. Et de ce côté-là aussi, le programme est très copieux. Tous les bagadoù de Quimper seront bien sûr présents, mais aussi d'autres formations comme la Kevrenn Alre, les Melinerion de Vannes, ou encore la Kerlenn Pondi. C'est d'ailleurs avec l'insubmersible Bagad Kemper que le défilé prendra fin, comme il se doit. source

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