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en aparte

2023-09-18T05:51:09+02:00

En Aparté ...

Publié par luna

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Les bouquinistes parisiens veulent trouver un compromis pour pouvoir rester sur les quais de Seine pendant les Jeux olympiques: 

Ma foi dans la littérature n’est pas illimitée. Mais quand deux grands écrivains que j’admire disent la même chose, j’ai tendance à penser qu’ils émettent une vérité. D’un côté, vous avez donc l’immense Blaise Cendrars qui dit : « Paris, seule ville au monde » - et Cendrars a beaucoup voyagé - « où coule un fleuve encadré par des livres ». Et de l’autre le philosophe allemand Walter Benjamin qui écrit : « Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothèque que traverse la Seine. »

C’est bordé par ces deux citations qui font de Paris une ville-livre, qu’on a appris cet été qu’on exigeait des bouquinistes des quais de Seine qu’ils enlèvent leurs boîtes par mesure de sécurité, dans le cadre de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. La préfecture de police craint en effet que des personnes mal intentionnées y déposent des bombes. Cette annonce a créé un tollé mondial, l’affaire apparaissant même en Une du New York Times. Des pétitions transcendant largement le clivage Sardou/Armanet ont été lancées, recueillant à ce jour plus de 150 000 signatures.

Mais rien n’y fait. Jusqu’à ce jour, la mairie de Paris reste inébranlable, l’enlèvement des caisses demeurant selon elle non-négociable. Elle propose de les installer ailleurs, en l’occurrence à la Bastille, et d’en fabriquer de neuves si elles étaient abîmées dans le transport. De façon paradoxale, la mairie de Paris avance même l’idée que des boîtes neuves feraient avancer l’inscription des bouquinistes au patrimoine mondial de l’Unesco. Un patrimoine neuf : même George Orwell n’y aurait pas pensé...

La sécurité, c’est important, et les bouquinistes en sont bien conscients. J’ai discuté avant-hier avec Jérôme Callais qui est le président de l’association culturelle des bouquinistes des quais de Seine. Il m’expliquait que, de leur côté, farouchement opposés à l’enlèvement de leurs boîtes dont le vert wagon, c’est comme ça qu’on l’appelle, fait le job en toute saison, froid en été, brillant à l’automne, chaud en hiver et pimpant au printemps, ils ont fait une proposition.

Puisqu’il s’agit de sécuriser le périmètre de la cérémonie d’ouverture, laquelle ne dure que quatre heures, ils proposent qu’après le passage du service de déminage, leurs boîtes soient emballées de façon hermétique pour une période de huit à dix jours. Si l’artiste Christo était encore de ce monde, il aurait pu en faire une chouette œuvre d’art dans la continuité de son emballage du Pont-Neuf. Les pauvres bouquinistes, qui ont déjà été durement touchés par le Covid, les Gilets jaunes et les manifestations contre la réforme des retraites, où ils furent obligés de fermer toujours pour des motifs de sécurité, ne demandent même pas à être indemnisés pour ces jours de chômage technique. La balle est donc maintenant dans le camp de la Préfecture de police et de la mairie de Paris. Une chose est sûre : enlever ces boîtes serait une funeste connerie comme dirait l’autre. Source

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2023-09-12T05:26:45+02:00

En aparté ...

Publié par luna

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“Tant que tu pourras contempler le ciel sans crainte, tu sauras que tu es pur intérieurement et que malgré les ennuis tu retrouveras le bonheur.”

-Anne Frank-

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Son père, Otto Frank, avait servi dans l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale et avait reçu le grade de lieutenant, ainsi qu’une décoration pour bravoure : la Croix de fer. Il devient ensuite banquier et en 1925, il épouse Edith Höllander.

 

Le couple a eu deux filles. D’abord Margot, en 1926, et, trois ans plus tard, Anne. Ils formaient tous une famille juive traditionnelle de la classe moyenne supérieure.

Lorsque Hitler prit le pouvoir en Allemagne en 1933, la persécution des Juifs commença et la famille décida de déménager à Amsterdam, aux Pays-Bas.

Dans leur nouvelle maison, Otto Frank a ouvert un magasin vendant de la pectine et des épices. Tout allait bien jusqu’en 1942, lorsque les nazis envahirent la Hollande et, comme c’était leur coutume, commencèrent la “chasse” aux Juifs. Les Néerlandais sont les seuls Européens à s’être ouvertement opposés à cette persécution, mais leurs protestations n’ont guère eu d’effet.

 

Fuir les persécutions

La situation des Juifs devient de plus en plus tendue et Otto Frank comprend que toute la famille est en grand danger. Leur capture n’est plus qu’une question de temps. Ainsi, avec l’aide de quelques collaborateurs de son travail, il a préparé une cachette dans le bâtiment où il avait son magasin.

À cet endroit, il y avait un autre bâtiment à côté, séparé seulement par une cour. Il comptait trois étages, et au dernier étage, une porte secrète conduisait à un grenier. L’entrée était cachée derrière une étagère qui menait à un escalier. Ce dernier conduisait à son tour à un petit endroit où se trouvaient deux petites pièces et une salle de bain.

Otto a parlé de ces plans à sa femme et à sa fille aînée, mais Anne Frank n’en savait rien. Du moins jusqu’à ce qu’il soit temps de se cacher. Cela s’est produit le 9 juillet 1942, trois jours après que Margot, la fille aînée, ait été informée qu’elle devait se présenter aux autorités allemandes. Cela signifie qu’elle sera arrêtée et expulsée.

Face à cette situation, Otto a décidé qu’il était temps pour la famille de se cacher. Ils devaient quitter leur maison la nuit, en portant tous les vêtements qu’ils pouvaient mettre, car il était très dangereux de transporter des valises. Ils ont quitté leur maison dans le désordre et avec une note désinvolte suggérant qu’ils s’enfuyaient vers la Suisse. Le plan a été conçu pour fonctionner.

 

Un refuge, un univers

La maison d'Anne Frank

L’entrée de la salle annexe secrète

 

Pendant les deux années suivantes, la famille a vécu dans le refuge, où une autre petite famille et un dentiste sont également arrivés. Au total, huit personnes ont partagé le refuge. Anne Frank a réussi à décrire chacun d’eux avec beaucoup de profondeur et de talent, les transformant en personnages littéraires.

Le journal parle de leurs caractères et des tensions auxquelles ils ont dû faire face dans la situation précaire dans laquelle ils vivaient. Les réfugiés ont survécu pendant cette période grâce à l’aide de leurs amis néerlandais, qui leur ont fourni de la nourriture et les ont tenus au courant des événements. C’est dans ce petit endroit qu’Anne a pensé le monde et est tombée amoureuse pour la première fois.

Tout s’est terminé le 4 août 1944. Ils ont été découverts lors d’une inspection de routine par les responsables de la Gestapo néerlandaise. Les réfugiés ont été envoyés dans un camp de concentration et la famille Frank a été séparée à Auschwitz.

Finalement, Anne est restée seule avec sa soeur et toutes deux ont été envoyées au camp de Bergen-Belsen, où elles sont mortes toutes deux du typhus.

Le seul survivant était Otto, le père d’Anne Frank. Lorsqu’il est retourné à la cachette, à la recherche d’indices sur sa famille, la Croix-Rouge l’a informé de la mort de tout le monde. Puis ils lui ont donné le journal d’Anne, qu’il ne connaissait pas. Il a tout de suite su qu’il s’agissait d’un document d’importance historique. Deux ans plus tard, il a réussi à le faire publier. Et, ainsi, il a réalisé le rêve de sa petite fille, décédée à 15 ans.

Statue d'Anne Frank (Amsterdam)

 « Les richesses peuvent toutes être perdues, mais ce bonheur dans votre propre cœur ne peut être que voilé, et il vous apportera le bonheur à nouveau, tant que vous vivrez. »

 

(Je ne dis en aucun cas que je suis un expert de la Seconde Guerre mondiale ou que je pourrai jamais comprendre pleinement ce que les Juifs ou quiconque a traversé pendant cette période horrible de l’histoire. Ce ne sont que mes pensées et expériences personnelles. Je pense que tout le monde devrait ouvrir son esprit et essayer d’en apprendre le plus possible sur l’histoire.) Source

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2023-08-16T16:19:12+02:00

Les J.O..C çà aussi !!

Publié par luna

 

«On va s'enchaîner sur nos boîtes s'il le faut !»: la colère des bouquinistes chassés à cause des J.O :

La mairie de Paris propose de délocaliser les libraires et leurs boîtes vertes le temps des Jeux pour des questions de visibilité et de sécurité, provoquant la fureur de certains professionnels. Les bouquinistes installés sur les quais de Seine ne seront pas de la fête des JO. La mairie de Paris leur a annoncé lors d’une réunion le 10 juillet que leurs boîtes vertes devront être déplacées pour la cérémonie d’ouverture des JO 2024, qui doit se dérouler sur le fleuve. Elles empêcheraient le public de voir correctement les festivités depuis les quais et poseraient des problèmes de sécurité. La préfecture de police est même formelle : il est «indispensable» que leurs échoppes soient démontées.

 

Francis Robert, bouquiniste qui officie sur le quai des Grands-Augustins depuis 1980, ne décolère pas. «Nous sommes sur les quais depuis Henri IV et on fait partie des monuments de Paris. On ne va pas déplacer Notre-Dame, alors pourquoi devrait-on partir ?», fait-il mine de s’interroger. Son collègue Gabriel de Freitas, installé face à l'Institut de France partage son ressentiment. «C'est totalement bête puisqu'ils veulent faire une cérémonie d'ouverture sur les bords de Seine, mais Paris sans les bouquinistes, ce nest plus Paris», s’indigne le jeune homme.

Sécurité et déminage :

 

Les échoppes parisiennes, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, menaceraient la sécurité de la cérémonie, déjà placée sous haute surveillance. Mais les principaux concernés peinent à le croire. «On n'a pas vraiment d'informations exactes, pourquoi nos boîtes présentent-elles une menace sécuritaire? Est-ce qu'ils ont peur que la foule les fasse basculer? Ou bien qu'elles servent d'habitacle pour abriter une bombe?», s’interroge Géraldine Lalouette, dont les boîtes sont situées sur le quai du Louvre.

Dans un courrier adressé aux bouquinistes le 25 juillet, la préfecture de police de Paris n’y va pas par quatre chemins : leurs boîtes devront être «enlevées». La préfecture s'appuie notamment sur un article du code de la sécurité intérieure qui prévoit un périmètre où «l'accès et la circulation des personnes sont réglementés» afin d'assurer la sécurité d'un «lieu ou d'un événement exposé à un risque d'actes de terrorisme».

La mairie aurait évoqué un service de déminage réalisé durant les JO. «On va devoir fermer pendant deux semaines à compter du 26 juillet, précise Gabriel de Freitas. Et on devra être là pour ouvrir parce qu'il va y avoir un service de déminage qui va passer.»

Les libraires situés sur la rive droite de la Seine, du côté du fleuve sur lequel défileront les 10.000 athlètes olympiques, seraient les plus impactés. Pour Francis Robert, retirer toutes les boîtes est un doux rêve. «C'est complètement fou, sur 240 bouquinistes, il y en aurait environ 150 à déplacer, et il y a quatre boîtes par libraire. Il faut enlever les livres, les stocker, les associer correctement à tel bouquiniste puis retirer les boîtes. Comptez au minimum une journée pour retirer un jeu de boîtes. Toute la rive droite devrait être impactée. Combien va-t-il falloir d'employés et de camions ? Où va-t-on stocker les livres ? Tout ça pour quatre heures de cérémonie», s'insurge-t-il. «Démonter les boîtes est une décision complètement irréaliste prise par des technocrates qui veulent nous faire croire que la décision est irrévocable», estime pour sa part Jérôme Callais, président de l'association culturelle des bouquinistes de Paris.

Village des bouquinistes :​​​​​​​

 

La mairie de Paris a évoqué la possibilité de mettre en place un village des bouquinistes, dédié aux boîtes vertes durant l'événement. Une idée vite balayée par Gabriel de Freitas «Les bouquinistes c'est en bord de Seine, pas à Bastille ! », en référence au lieu où la mairie aurait proposé de relocaliser les professionnels.

Le litige menace également l’équilibre financier des bouquinistes, puisqu’aucune indemnité n’est prévue pour compenser le manque à gagner qu’ils pourraient subir durant les JO. «Les bouquinistes vont se retrouver sans revenu pendant des mois, vu le temps qu'il faudrait pour stocker et remettre en vente tous les livres», poursuit Jérôme Callais. Toute une organisation qui prendrait «au moins pour un an avant un retour à la normale» juge de son côté Gabriel de Freitas.

Pour les dédommager, la mairie de Paris a déjà proposé aux professionnels de rénover leurs boîtes. «Pour réparer, il faut que le libraire soit présent car chaque boîte est différente, rien n'est standardisé», précise Gabriel de Freitas. Pour Guido, un autre libraire dont les livres se vendent au quai du Louvre, tout le problème viendrait du comité olympique. «On va enlever les boîtes et faire construire des estrades, tout ça pour que les spectateurs dépensent des sommes folles pour voir la cérémonie», se désole le professionnel.

Les libraires ont jusqu'à fin août pour faire part de leur décision. Chez les professionnels, la rébellion s'organise. «Les bouquinistes doivent refuser catégoriquement, on va s'enchaîner sur nos boîtes s'il le faut !» plaisante Francis Robert. Guido évoque l'idée de «contacter des avocats». De son côté, Jérôme Callais mise sur le «capital sympathie mondial» des bouquinistes pour recevoir un vaste soutien du grand public. La bataille est encore bien indécise. Bien que la ville soit propriétaire des emplacements sur lesquels les bouquinistes vendent leurs livres, ceux-ci sont les seuls propriétaires des boîtes vertes. La mairie pourra-t-elle obliger les libraires à déménager contre leur gré ? Selon leurs représentants, sur les 240 bouquinistes que compte la ville, seuls deux auraient accepté de retirer leurs étals pour l'instant. lefigaro.fr

 

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2023-08-12T11:29:36+02:00

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Publié par luna

 

 

 

Sarah Bernhardt, l’actrice qui inventa la célébrité moderne

 
À l’occasion du centenaire de sa mort, le Petit Palais met l’actrice Sarah Bernhardt à l’honneur dans une exposition visible jusqu’au 27 août. L’occasion de découvrir toutes les facettes d’une artiste accomplie, pionnière du show business et engagée dans les grandes luttes de son temps.

« Quand même » était sa devise. Une façon de rappeler au monde sa détermination et son mépris des conventions. Née en 1844 d’une mère courtisane, Judith-Julie Bernhardt (1821-1876) elle découvre le théâtre à l’adolescence et c’est un coup de foudre. À 15 ans, elle entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris. En 1862, elle intègre pour la première fois la Comédie Française mais doit aussi subvenir à ses besoins par la courtisanerie. C’est au Théâtre de l’Odéon qu’elle connaît ses premiers succès, en 1869, dans la pièce Le Passant puis en 1972 avec le triomphe de Ruy Blas écrit par Victor Hugo. Elle n’est qu’à l’aube de sa gloire. Phèdre, Andromaque, Hernani, La Dame aux Camélia, Lorenzaccio, Cléopâtre… L’exposition du Petit Palais retrace les plus grands rôles d’une carrière qui s’étend sur pas moins de cinq décennies, comprend une centaine de pièces de théâtre, ainsi que des films de l’ère du muet à partir de 1900.  

 

Copie de [Image intérieure] Carré
Sarah Bernhardt, « Mains entrelacées de Sarah Bernhardt et Louise Abbéma », c. 1875, bronze, Londres, Daniel Katz Gallery
ⓒ Daniel Katz Gallery

Richement illustrée de sublimes peintures, affiches et photographies de « la Divine » réalisées par tout le gratin artistique de l’époque, l’exposition fait la part belle à l’actrice géniale, adorée du public, qui ne se lassait pas de son jeu tout en gestes et en spasmes enfiévrés, de ses envolées lyriques et de ses agonies over the top. Si son talent dramatique ne fait aucun doute – Jean Cocteau la qualifie de « monstre sacré » – l’exposition met aussi l’accent sur l’artiste derrière l’actrice. Écrivaine, peintre et sculptrice, elle expose au Salon en 1880 l’œuvre La Jeune Fille et la Mort et réalise de superbes bronzes de son éphémère mari, Jacques Damala ou de son amante , Louise Abbéma également artiste. Exposées au Petit Palais, ces œuvres à la beauté mélancolique et aux détails d’une grande finesse témoignent de son talent de sculptrice

Sarah Bernhardt face au sexisme de la presse 

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Jules Bastien-Lepage, « Portrait de Sarah Bernhardt », 1879, huile sur toile, collection particulière ⓒ Christies’s Images / Bridgeman Images
Sarah Bernhardt, « Le Fou et la Mort », 1877, bronze, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, ⓒ Paris Musées / Petit Palais

Sous le feu des critiques de l’époque, elle écrit dans ses mémoires : « On me reproche de vouloir tout faire : théâtre, sculpture et peinture, mais cela m’amuse ! Et je gagne de l’argent, que je dépense ainsi qu’il me plaît ». Une femme indépendante financièrement, qui suit ses désirs sans demander de permission ? Il n’en fallait pas plus pour déchaîner la presse. En 1879, Emile Zola prend sa plume (« Qu’on fasse une loi qui interdise le cumul des talents ! » écrit-il) pour dénoncer le comportement des médias, qui taillent à l’actrice une « réputation romantique et légèrement ridicule d’une femme à moitié folle ». L’écrivain souligne l’obsession pour son corps, les mauvaises blagues sur sa maigreur. Un traitement médiatique sexiste qui résonne avec celui réservé aux artistes, encore aujourd'hui . Les rumeurs les plus folles courent sur Sarah Bernhardt : elle ferait rôtir ses singes (elle possède une ménagerie exotique), aurait des relations sexuelles avec un squelette et dormirait dans un cercueil (son goût pour le macabre est bien connu) ! Autant de pratiques qui la rapprochent de la sorcière ou de la vampire, ces créatures féminines trop libres… En réponse, Sarah Bernhardt fait tirer des clichés d’elle dans son fameux cercueil et les commercialise en carte postale : c’est le buzz ! 

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Sarah Bernhardt dans son cercueil

Et Sarah Bernhardt créa la star 

Sarah Bernhardt a le sens des affaires et bâtit bientôt un empire sur son nom. Elle devient une star internationale à partir de 1880, où elle part en tournée aux États-Unis. Puis elle se produit dans la langue de Molière (!) en Russie, en Amérique du Sud et jusqu’en Australie, devenant la première actrice de son époque à sillonner les cinq continents. Une salle de l’exposition retrace ses grandes épopées. Alors que les affiches publicitaires font leur apparition en France, elle prête son image à de nombreuses marques : biscuits, médicaments, alcool, poudre pour le visage… Aujourd’hui, on compare ses activités lucratives au métier d’influenceuse. Elle aura par la suite deux théâtres à son nom, qui lui permettent de choisir ses rôles. L’exposition retrace également son engagement politique. Victime de caricatures antisémites (elle possède des origines juives par sa mère), l’actrice soutient publiquement Alfred Dreyfus lors de son procès. Fervente patriote qui avait la guerre en horreur, elle avait transformé le théâtre de l’Odéon en hôpital militaire lors de la guerre contre la Prusse en 1870. Puis pendant la Première Guerre mondiale, elle se déplace au front pour soutenir les poilus alors qu’elle a subi une amputation de la jambe en 1915. La dernière section de l’exposition est consacrée à son havre de paix, Belle-île-en-mer, un lieu alors inconnu du tourisme, pour lequel elle a un coup de cœur à la fin 1890. Elle y achète un fortin militaire à la Pointe des Poulains et y réside lors de ses vacances. Inspirée par les fonds marins, elle réalise de saisissantes sculptures aquatiques, visibles au Petit Palais. Son âme d’artiste jamais ne la quitte. 

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Georges Jules Victor Clairin, « Portrait de Sarah Bernhardt », 1876, huile sur toile, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, ⓒ Paris Musées / Petit Palais


Cent ans après sa mort, le 26 mars 1923 sur le tournage du film La Voyante, Sarah Bernhardt fascine toujours par sa grande modernité. On l’imagine sans mal vivre de nos jours. Refusant les étiquettes, l’actrice a connu des passions amoureuses avec des hommes et des femmes. Elle nourrissait un goût pour le travestissement et l’androgynie. Elle a su capitaliser sur une célébrité dont elle a aussi payé le prix. Par-dessus tout, ce qui frappe et inspire dans la vie de Sarah Bernhardt, c’est sa suprême liberté.

 

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2023-08-03T10:24:17+02:00

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Publié par luna

 

 

 

Leny EscuderoNé Joaquin Leny Escudero le 5 novembre 1932 à Espinal (Espagne) et mort le 9 octobre 2015 à Giverny (Eure), est un auteur-compositeur-interprète et acteur français d'origine espagnole.
Son père (d'origine gitane) et sa mère (d'origine marrane), sont des républicains espagnols qui, en 1939, quittent leur pays ravagé par la guerre d'Espagne et se réfugient en France, à Mayenne, sans rechercher la nationalité française, car ils pensent que leur exil est temporaire. Pendant ce passage de la frontière, Leny quitte malencontreusement ses parents et se retrouve dans un des camions de la Croix-Rouge, qui emmène les enfants perdus dans des camps de regroupement afin de reconstituer les familles et d'octroyer à chacun un certificat de nationalité, mais Leny saute du camion en marche et reste caché dans la nature pendant plusieurs jours, ignorant qu'il est déjà en France.
Retrouvant sa famille, il fréquente l'école communale de garçons de Mayenne-Ouest. Il passe sa jeunesse à Mayenne, où il se marie, puis part pour Paris1, où il s'installe dans le quartier de Belleville. Il gagne modestement sa vie grâce à des petits métiers : il commence par être terrassier et installe des canalisations, la pioche à la main. Il devient ensuite plâtrier. À cette époque, il est encore espagnol, sans papiers officiels ni carte de travail.
Sa carrière de chanteur commence en 1957. Habitant Perpignan dans les années 1960, il élit domicile à deux pas de l'avenue de la Côte-Vermeille, près du quartier Saint-Gaudérique, où ses enfants vont à l'école. En 1962, il sort chez Bel Air son premier disque (Ballade à Sylvie, Pour une amourette…), qui connaît un succès fulgurant. Pour Leny Escudero, c'est la célébrité, mais celle-ci ne l'intéresse pas et, en 1965, il préfère mettre de côté sa carrière de « vedette », pour parcourir le monde : Amérique du Sud, Moyen-Orient, États-Unis, URSS, Afrique, il voyage partout. Au Dahomey (devenu depuis le Bénin), il construit une école « en dur » en pleine brousse.
Il revient en France en 1970 et compose à nouveau. L'Académie Charles-Cros récompense son album Escudero 71 par le Grand Prix du disque de la chanson française.
À partir des années 1970, il retourne sur scène. Poète-troubadour, son répertoire engagé, teinté de nostalgie et de tendresse, représente une certaine chanson française à thèmes. Auteur-compositeur-interprète, ses textes traitent de sujets souvent graves, tels que la guerre civile (album Vivre pour des idées, 1973), les dictatures, et la maltraitance des habitants de notre planète (album La Planète des fous, 1977), ou encore la fuite du temps. Communiste dans l’âme, il compose tout au long de sa carrière plusieurs chansons engagées comme Vivre pour des idées ou Je t’attends à Charonne.

En plus de la chanson, Leny Escudero s’adonne à une autre passion : la comédie. Dès 1964, il participe à des séries télévisées. Il apparaît dans Amigos del martes, le téléfilm Les femmes aussi ont perdu la guerre en 1974 et les séries Docteur Sylvestre en 1998 et Louis la Brocante en 2002Il décroche également quelques rôles au cinéma dans La Femme flic en 1980, Rouget le Braconnier en 1989 et Le Dénommé en 1990. Après avoir participé à la tournée Âge tendreet têtes de bois en 2007, il prend ses distances avec la scène. 

Côté vie privée, Leny Escudero a été marié deux fois et est père de trois enfants : Stefany, Christine et Julian. Atteint d’une insuffisance pulmonaire aiguë, il décède à son domicile le 9 octobre 2015.

 

 
 
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