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Pour la 33ème Edition de ...
Edith Piaf
1946
Édith Giovanna Gassion, dite Édith Piaf, née le à Paris 20e et morte le à Plascassier, hameau près de Grasse (Alpes-Maritimes), est une chanteuse, parolière, compositrice et actrice française.
Surnommée à ses débuts « La Môme Piaf », elle est à l'origine de plusieurs succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, Hymne à l'amour, Mon légionnaire, La Foule, Milord, Mon Dieu ou encore L'Accordéoniste.
Chanteuse à l'interprétation et à la voix saisissantes, elle a inspiré de nombreux compositeurs et a été le mentor de jeunes artistes tels qu'Yves Montand, Charles Aznavour, Les Compagnons de la chanson, Georges Moustaki, Charles Dumont... Elle acquiert une renommée internationale, mais sa fin de carrière est rendue difficile par de graves problèmes de santé ; elle meurt à l’âge de 47 ans.
Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant de la balle dont les ascendants appartiennent au monde du spectacle depuis deux générations.
Louis Alphonse Gassion, le père d'Édith Piaf, né à Falaise dans le Calvados le et mort à Paris le (à 63 ans), est dans le civil un artiste de cirque, contorsionniste et antipodiste (à la manière d'un Valentin le Désossé), surnommé « l'homme qui marche la tête à l'envers » ; les sœurs de Louis, surnommées « les sœurs Gassion », sont également acrobates saltimbanques. Louis est le fils de Victor Alphonse Gassion, un Normand de Falaise, écuyer de cirque, et de Léontine Louise Descamps, dite « Maman Tine » ou « Titine », patronne d'une maison close à Bernay, en Normandie. Edith Piaf y habitera quelque temps chez ses grands-parents. Avant de mourir en 2014, sa cousine Cécile Bernier vivait encore en cette ville et conservait de nombreuses photographies d'Edith Piaf.
Les grands-parents maternels d'Édith Piaf sont Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et Emma Saïd Ben Mohamed, dont le nom de scène est Aïcha. Emma est la fille de Saïd Ben Mohammed, un acrobate de cirque Algérien Kabyle né en 1827 à Mogador, aujourd'hui Essaouira, au Maroc et mort en 1890 à 63 ans à Montluçon et de Marguerite Bracco, d'origine italienne. Emma est née le à Soissons où son père était en représentation. Elle est également une artiste de cirque, connue pour un numéro de puces sauteuses. Elle s'est mariée en 1894 à Auguste Eugène, rencontré en Italie lors d'une tournée et est morte à Paris en 1930 (à 54 ans).
La mère de Piaf, Annetta Giovanna Maillard, fille d'Auguste Maillard et Emma Saïd, est née à Livourne en Italie le et est morte le (à 49 ans) à Paris. Elle est une chanteuse connue de cabaret, de « beuglants » puis de rue sous le nom de scène Line Marsa. Elle a commencé sa carrière comme écuyère de cirque et funambule. Elle a une réputation d'alcoolique et de droguée. Au sujet de sa mère Annetta, son fils Herbert dira : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle… », puis part à la dérive – « la dérive, le mot est gentil… » –, et à propos de sa belle voix, Arletty raconte : « C'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère ».
Louis Gassion et Annetta Maillard prénomment à sa naissance leur fille Édith en hommage à Edith Cavell, infirmière résistante anglaise fusillée en Belgique par les Allemands deux mois avant.
Après Édith, ils ont un second enfant, Herbert Lucien Gassion (né le à Marseille et mort le à Clichy) qui passera une partie de sa prime enfance à l'Assistance publique alors que sa mère est en tournée en Turquie.
Louis Gassion aura une autre fille d'une de ses liaisons, Denise Gassion (née le 8 mars 1931) qui sera en contact avec Édith Piaf durant sa vie, la chanteuse l'aidera même plus tard à s'installer à Montréal au Canada.
Sa mère, ayant peu la fibre maternelle et trop pauvre pour élever sa fille, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Saïd Ben Mohamed qui habite 91 rue Rébeval dans le XIXe arrondissement, dans les hauteurs de Belleville. Vers l'âge de deux ans, sa mère la fait baptiser en l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville ; Emma « née Saïde » (sic) est sa marraine, son parrain est un certain René Jacques, domicilié dans le même immeuble que la mère de l'enfant.
Cette grand-mère, souvent décrite comme une alcoolique, ne se serait pas occupée d'elle, laissant sa petite-fille vivre dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, étaient faits au vin rouge, ce que contestent certains biographes.
L'enfant reste environ 18 mois avec Emma avant que son père, Louis Gassion, en permission du front, ou peut-être sa tante Zéphora, la confie à sa grand-mère paternelle, Louise Gassion, patronne d'une maison close, surnommée le « grand 7 », à Bernay en Normandie. Louise n'aimait guère l'enfant mais Édith est choyée par les prostituées de la maison où se trouve un piano, mangeant pour la première fois à sa faim, buvant du lait de Normandie et portant de jolies robes.
Selon des interviews, des articles dans les revues à grand tirage et des biographies successives, Édith Piaf aurait perdu la vue très jeune (un âge de 3 à 8 ans est évoqué selon ses biographes), le médecin diagnostiquant une double kératite due vraisemblablement au manque de soins et d'hygiène et jamais soignée. Sa grand-mère, ayant appris la guérison d'une fillette atteinte de la même maladie après qu'on eut prié pour elle sur la tombe de Thérèse de l'Enfant-Jésus à Lisieux (pas encore déclarée sainte, puisqu'elle est béatifiée en 1923 et canonisée en 1925), décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite, ou selon d'autres biographies, y emmène sa petite fille les yeux bandés. En , selon un biographe, on prend le car puis le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, la jeune Édith est guérie. À la suite de cela, elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite Thérèse » : sur sa table de nuit trônera un portrait de la sainte et chaque année, elle aurait péleriné au carmel de Lisieux. Il se trouve qu'Édith Piaf et Thérèse de Lisieux sont cousines au 14e degré. À la suite de cet épisode de guérison, Édith Piaf devient pieuse et fréquente régulièrement les églises en dehors des offices pendant ses tournées. Elle porte une croix ou une médaille autour du cou et priera avant d'entrer en scène.
Piaf ne reviendra jamais à Bernay, une fois devenue célèbre mais « la population lui est attachée »
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